L’avis de Monnaies-Rares.com (2011, 2013,
2018…)
La Monnaie
de Paris et ses €uros précieux : Bravo ! et Dommage...
La Monnaie De Paris
(MDP pour les intimes) nous a habitués au meilleur comme au pire, et nous en
avons encore la preuve encore aujourd’hui.
Même si nous
reconnaissons bien volontiers que la grande malade que nous avons connue il y
a quelques années et dénoncée ici ou ailleurs, est incontestablement en phase
de rémission :
- une attention
nouvelle aux souhaits des collectionneurs
- une attention
nouvelle au marché national
- du bon sens
(pièces argent et or diffusées à valeur faciale), voire prescience pour
l’argent et l’or avec la montée continue du métal précieux (au 10 juin
2011 + 359 % pour l’argent et + 84 % pour l’or, depuis le lancement de la série Semeuse
en 2008).
- conséquence
logique, des ventes en hausse, et une amélioration radicale de la santé
financière (en vertu de son nouveau statut d’EPIC, la Monnaie de Paris a versé à l’Etat ses 1ers dividendes...)
- sans oublier la
visibilité nouvelle de la MDP en tant que grand lieu parisien (expositions
d’artistes contemporains, grandes émissions de télévision, refonte hardie des
bâtiments, dépoussiérage à venir du musée, location des espaces pour
événements de prestige...)
Evolutions vers la
modernité, qui ne vont pas sans interrogations : quel avenir à long
terme pour le bâtiment historique du Quai de Conti, une vente à la découpe se
profile-t-elle ? Les dépoussiérages à venir (musée, médaillier...), bien
nécessaires au regard de la muséographie dépassée et de la fréquentation en
baisse, sera-t-il un dépoussiérage ou une mise au rencart du concept de
musée ?? quid des intéressantes et irremplaçables visites des ateliers
du Quai de conti ?
Mais pour illustrer
le titre de cet édito, revenons à notre sujet, arrêtons-nous sur la série à
succès lancée en 2008, dite « €uros précieux ». Elle montre à elle
seule la schizophrénie de la Monnaie, avec le meilleur et le pire de ce
qu’elle peut nous proposer.
Les €uros
précieux, côté « meilleur »... :
Beaucoup de bonnes
idées pour cette série :
-
un mode de
diffusion démocratique, dans les bureaux de poste, qui nous change des mises
en vente réservées aux happy few parisiens (dont nous avons un temps fait
partie), la vente sur internet ou par téléphone relevant du leurre (récemment
nous avons encore passé la matinée, la journée et aurions pu passer la
semaine d’ouverture de souscription, à essayer d’effectuer l’achat d’une des
pièces de la série sur internet, ou de joindre le standard saturé, sans
succès au final – vente terminée)
-
une série au design
innovant et amusant, même si c’est une fois encore la Semeuse qui est le
sujet de la 1ère série (la série de 2011 sent aussi le réchauffé,
avec une énième mouture de l’Hercule de Dupré dans une version moderne pas
vraiment réussie)
-
une qualité de
gravure et de frappe digne de l’âge d’or de la Monnaie, où les artistes
de l’atelier de gravure donnaient naissance à des merveilles
-
une série utilisant les métaux précieux (argent et or), même si on peut regretter les
différences de titre entre les pièces, parfois un peu difficiles à comprendre
et à mémoriser... Les tirages en or lancés en 2008 faisant même un pari
(gagné) sur la cote toujours vivace de l’or auprès du public. Or qui par
ailleurs n’a cessé de monter depuis, pour atteindre des sommets .
-
une série qui donne envie même aux jeunes et aux personnes à revenu modeste de collectionner, en se
limitant par exemple aux petites valeurs (5 euros, 10 euros, 15 euros). Comme
nous-mêmes avons commencé avec les 50 F Hercule religieusement retirées au
guichet du Trésor Public, et annuellement offertes par Pépé à chaque
anniversaire ou réussite scolaire, par exemple.
-
une série
prolongée au-delà des 3 années initiales, avec la série des euros des
régions, à l’avers commun avec celui des
€uros Précieux à la Semeuse, une nouvelle série moins onéreuse que les €uros
or et argent qui représentera tout de même 260 euros de valeur faciale par an
(et sûrement plus à l’achat chez les professionnels), avec visiblement des
retirages annuels prévus !
-
la volonté initiale de créer une série de 8 valeurs
faciales, faisant pendant avec nos 8 valeurs faciales de l’euro courant…
série enrichie en 2011 de nouvelles valeurs nettement moins
« utilisables » : 1000 euros notamment.
-
des modules
plaisants, notamment pour la 5 euros, qui circulera peut-être un jour si
elle fait l’objet de nouvelles émissions (à chacun de mettre ses doubles en
circulation, notamment ceux comportant des empreintes digitales et traces
importantes, « perdus » pour les collectionneurs). Module imposant
de la 50 euros et de la 500 euros, a contrario le petit module de la 100
euros, inévitable, a surpris nombre de collectionneurs, mettant
douloureusement en lumière la diminution continue de valeur de notre monnaie
(la 100 euros or est plus petite que par exemple une 5 F or du XIXème, pour
une valeur faciale 131 fois plus importante...)
-
un tirage limité,
surtout les grosses valeurs en argent et les pièces d’or (disponibles à 8
exemplaires par bureau de poste seulement !)
-
l’adrénaline de la
recherche
qui dope le collectionneur : quel plaisir d’aller souscrire ou
chercher ses pièces, le jour dit, avec la petite bousculade et l’incertitude
que fait peser le tirage limité...
-
un succès public
incontestable, qui
a permis à la Monnaie de Paris, dans ses nouveaux habits d’EPIC
(Etablissement …), de verser pour la première fois un solide dividende à
l’Etat, lui permettant par là même d’envisager son avenir proche avec
sérénité.
Les €uros précieux, côté
« pire »... :
Hélàs les vieilles habitudes ne se
perdent pas en un jour, la série des €uros précieux, même si elle marque un
progrès certain, révèle un manque d’écoute de connaissance de la numismatique
et des collectionneurs, qu’ils soient individuels ou représentés par une
association comme les Amis de l’€uro (cf rapport
2008 remis à la MDP).
-
les tranches
lisses des pièces : elles favorisent la contrefaçon, et ôtent une
part du prestige de ces pièces (même si une tranche gravée paraît
techniquement improbable pour une pièce aussi fine que la 100 €). On se
rappelle avec nostalgie les tranches en relief des 10 F et 50 F Hercule, ou plus
récemment de la 5
F Semeuse 2001 BU
en argent, reproduisant la tranche des anciennes 5 F en argent... merveille...
Quant aux pièces en or, il était bien sûr de tradition a minima qu’elles
aient la tranche striée, afin d’éviter tout rognage. Et là aussi, les belles
monnaies en or du XIXème sont là pour nous rappeler qu’une tranche en relief
est le meilleur rempart contre les faussaires (même si certains savent aussi
faire des tranches en relief, mais cela complique leur tâche).
-
le mode de
distribution des pièces d’argent de 5 € à 25 € à l’unité, par les bureaux
de poste : aucune pièce n’est épargnée par les empreintes digitales des
guichetiers, qui au sortir d’une opération de vente complexe (les pièces sont
données en « rendu de monnaie »), ont tendance, avec soupirs et
doigts moites de rigueur, à compter et recompter devant le client les pièces
délivrées, en les choquant entre elles, et en les faisant sonner sur le
comptoir !...
-
le « fil
rouge » de la série : un peu incompréhensible, seule la 100 €
or a connu un retirage tout au long des 3 années d’émission (millésimes
2008, 2009 et 2010) : quelle est la logique ? n’aurait il pas mieux valu
un tirage unitaire des pièces d’or, et un tirage annuel de chacune des pièces
d’argent ? ou un tirage annuel de chaque pièce ?... comprenne qui
pourra.
-
la souscription
en bureau de poste : quel interêt de lancer
une souscription pour ces pièces, dont on sait que chacun des 1000 bureaux de
poste concernés, épuisera son quota dans la première journée d’ouverture de
la souscription, voire dans les premières minutes... Le fait que le bureau
délivre directement les pièces aux premiers acheteurs qui se présentent,
aurait grandement simplifié la vie des guichetiers et des collectionneurs.
-
une paperasse phénoménale
: chaque souscription des pièces d’or (et de 50 € ag) en bureau de poste
nécessite un nombre ahurissant d’opérations pour le guichetier et de codes à
connaître, de manipulations informatiques, puis édition de bons de
souscription en 3 exemplaires pour chaque pièce, remplissage de bordereaux
dans un cahier à souche autocopieur,
encaissement... soit minimum ¼ d’heure par pièce vendue. Sans parler de la
délivrance des pièces à l’issue de la période de souscription, elle aussi
ubuesque : recherche des fameux doubles des formulaires de souscription
pour le client concerné, faire signer, faire opération de vente en déduisant
l’acompte, aller chercher les pièces au coffre du bureau de poste, qui n’est
pas ouvert à toute heure.
Cette bureaucratie est-elle bien raisonnable ? pourrait-on aller sans
traumatisme au-delà du nombre actuel de 8 ou 10 pièces par bureau sans
risquer l’émeute 1/ côté clients 2/ côté guichetiers ?
-
une vente
compliquée pour les pièces argent plus courantes de la série : en
effet, uniquement en « rendu de monnaie », toute vente de ces
pièces nécessite pour le guichetier (et le client), des calculs
d’apothicaire. Exemple : pour obtenir 1 pièce de 25 euros et 1 pièce de
10 euros, si j’achète un timbre et que je donne 40 euros, quel est le rendu
de monnaie ? ces calculs n’ont rien d’habituel ni d’évident, surtout
quand il y a affluence au guichet.
-
des dates de
sortie déconnectées de la réalité : en général un lundi (le lundi à
l’ouverture étant un des moments de plus forte fréquentation des bureaux de
poste), et souvent en début de mois, là aussi un mauvais choix, avec
l’affluence en bureau de poste des bénéficiaires de prestations sociales, venant
vérifier l’état de leur compte et effectuer un modeste retrait. Le
souscripteur de la 500 euros or regarde ses chaussures quand il passe après
un RMIste venu retirer 15 euros sur son compte...
Ne comptons pas
(pour une fois) le temps que nous avons passé au bureau de poste, tant pour
souscrire que pour retirer nos pièces (3 fois en 2010 !)
-
enfin, last but not least, la présentation de chacune des monnaies : résumons, c’est
nécessaire ! Là, le numismate ne peut que faire des bonds tant
l’institut d’émission est à côté de la plaque, ce qui est quand même un
comble pour ce qui devrait être son coeur de
métier :
o
La présentation des
monnaies d’argent :
§
les 5 €, 10 €, 15 € et 25 € à l’unité au guichet avec
empreintes digitales multiples en prime. Quelques petits malins (et les
professionnels) ont pu récupérer des rouleaux, et avoir ainsi des pièces sans
traces
§
la 50 € à l’impressionnant module, dans une imposante
pochette type « HB » bleue qui s’ouvre (pourquoi faire ?), au
design irréprochable mais... cachant listel et tranche de la pièce !! Et
vu le module, impossible à ranger en album.
o
La présentation des
monnaies d’or :
§
la petite 100 € de la 1ère année, dans une
modeste pochette « HB » habillée de quelques inscriptions. La pièce
entière ainsi que la tranche sont bien visibles, mais la pochette fait un peu
« cheap », accroissant l’effet dévastateur du module
« confetti » de la 100 € or (équivalent au module des anciennes
pièces de 1 centime !!). La pièce contient pourtant aujourd’hui plus de
100 € d’or…
§
à notre grande surprise, la 100 € de 2009 arrive dans la pochette HB bleue,
qui ne devait pas être prête la 1ère année, avec les défauts
majeurs suivants : pièce non visible entièrement (ce qui est un comble
pour une pièce d’un module aussi réduit : on frise le confetti), tranche
invisible, épaisseur invisible...
§
idem pour la 250 € (2009) et la belle 500 € (2010),
pochettes HB bleues grand format, ne montrant pas l’intégralité de la pièce
ni la tranche, et ne rentrant pas dans nos classeurs traditionnels, ni dans
nos tiroirs de rangement pour pochettes HB.
Un bruit court comme quoi la Monnaie
proposerait des étuis ou écrins pour les monnaies d’argent, mais cela ne
répondrait que partiellement au problème de présentation et de conservation
de l’ensemble de ces monnaies. Et ouvrir les étuis sans les détruire paraît
difficile, or cela nous démange tous de faire migrer ces pièces vers des
capsules plastique, ou vers des étuis « HB » classiques.
Notre proposition
concernant la présentation et la diffusion des €uros précieux :
Les collectionneurs sont friands :
o
de séries complètes
o
de séries en état
FDC Fleur de Coin, pièces en qualité de frappe supérieure sous plastique
scellé (ou BU Brillant Universel comme on dit depuis quelques années)
o
de séries bien
présentées, avec les pièces bien visibles et bien protégées
Ne réinventons pas la poudre, ces séries ont existé
pour le Franc jusqu’en 2001, et pour l’euro depuis 1999 : il s’agit des
séries FDC ou BU.
è pourquoi ne pas réserver une partie du tirage et
regrouper les pièces d’argent et/ou d’or dans des séries BU à tirage limité,
en facturant bien sûr le coût de fabrication en sus (de l’ordre de 35 à 40
euros) au collectionneur. Nous suggérons d’utiliser la présentation des
séries FDC en Franc et aux premières BU sous plastique, permettant d’avoir
des pièces scellées dans un film ou un boîtage plastique entièrement
visibles, sans cartonnage inutile autour de chaque pièce, et avec un sur étui
en carton rigide (et non le faiblard étui en carton souple de nos séries
euro). Nous parions que pour ces séries (1 série argent, 1 série or, 1 série
argent + or), le succès serait au rendez-vous, si le tirage est très limité,
de l’ordre de 5 à 10 000 séries maximum. Et la qualité de production de
la Monnaie de Paris serait magnifiquement et internationalement mise en
valeur.
è La mise en série des pièces restera bien sûr tout aussi
valable, voire plus, pour les futures séries du type « euros des
régions ».
Dernière
minute, côté « pire » :
Le
poids et titre des pièces en métaux précieux, en baisse constante
On aurait pu penser
qu’en proposant une série complète de valeurs faciales, étalée sur plusieurs
années, la Monnaie de Paris aurait eu la sagesse (on a envie de dire
plutôt « l’honnêteté ») de maintenir une stabilité des rapports de
poids et titres en métaux précieux, d’une valeur à l’autre.
Ainsi, on aurait pu
penser qu’une pièce de 1000 € en or contiendrait 2 fois plus d’or que la 500
€, à titre égal : c’était vrai les premières années (100 € or, 250 € or,
500 € or)… mais que nenni, c’était sans compter sur l’inventivité de la MDP,
qui voyait ses perspectives de profit diminuer au fil de l’augmentation de
l’or. Bafouant sans hésiter les règles élémentaires d’une série de monnaies
émises par l’Etat (puisque c’est de cela qu’il s’agit), la MDP n’a eu de
cesse de grignoter la teneur en métal précieux des pièces :
-
la 1ère année, atermoiements et
communications successives contradictoires de la MDP sur le titre d’argent de
la pièce de 5 €, au final c’est bien sûr le titre le plus faible qui a été
retenu (500 pm)
-
en 2010, la 10 € Ag des Régions, perd 2 grammes par
rapport à … la 10 € Semeuse de 2009, au même revers et au même module !!
Combien de collectionneurs s’en sont aperçus et offusqués ?? la MDP
aurait tort de se priver de ces tours de passe-passe, d’autant que cet
amaigrissement de la pièce de 10 € lui a quand même fait gagner la coquette
somme de … 2,8 millions d’euros au cours actuel de l’argent métal !
-
en 2011, le pompon : les nouvelles pièces de 10
euros Ag à 1000 euros Or ( !) ont encore maigri, cette fois encore c’est
le poids et/ou le titre de métal précieux qui prennent un coup dans les
dents ! voir notre tableau ci-dessus
La tendance est peut-être inévitable vu la
hausse continue des cours de l’argent et de l’or, mais il y a maintenant une
« marge » considérable avant que le poids d’argent ou d’or contenu
atteigne à nouveau ou dépasse la valeur faciale. Il est juste question ici de
rognage des bénéfices de la MDP. Si l’on veut faire en sorte que le
collectionneur initialement appâté perde confiance, on est sur la bonne
voie : comme d’habitude la MDP risque de compromettre de futurs succès
par une vision à court terme…
2013 :
la baisse se poursuit !!
La
Monnaie de Paris poursuit la modification à la baisse des caractéristiques
des euros « précieux » (désormais avec des guillemets...), malgré
la chute du cours de l’or et de l’argent depuis 1 an de + de 30 % !!
Les vieux démons ont repris le Quai de
Conti, où croyant le collectionneur-pigeon ferré, on diminue encore les poids
et titres des €uros « précieux » 2013. Ainsi on se retrouve avec
des pièces de 5 € qui malgré leur beau design, ressemblent plus à des boutons
de culotte sans interêt (un titre d’argent ridicule
de 333 / 1000, un diamètre qui passe de 27 à 26 mm, un poids qui passe de 10
g à 7,3 g…). La modification des
caractéristiques métalliques des monnaies est une « arme » à
manier avec précaution, surtout quand on veut convaincre les collectionneurs
qu’il s’agit d’une série homogène à suivre chaque année.
Et on peut y ajouter de surcroît une
politique de mise en circulation aberrante : les pièces se retirent à
valeur faciale au guichet des bureaux de poste, mais ensuite… plus personne n’en veut en paiement,
pas même la Poste (on vous oppose au guichet une circulaire qui reprend
l’accord Monnaie de Paris-La Poste, interdisant de reprendre les pièces que
ce soit en paiement ou en dépôt). L’argument imparable et stupide qu’on vous
sert au guichet : ces pièces ne peuvent pas servir au paiement, ce sont
des pièces de collection. FAUX bien sûr : ces pièces ont cours légal en
France. Les malheureuses 5 € se retrouvent donc bradées à 4 € sur ebay.
Certaines banques (dont la Banque Postale) ont essayé de refuser à leurs
clients de déposer ces pièces sur les comptes courants. Elles ont été
sévèrement rappelées à l’ordre par la Banque de France pour manquement à
leurs obligations.
6 mois après leur mise à disposition, les 5
euros sont toujours massivement dans les stocks de la Monnaie de Paris, qui
investit régulièrement dans des spots radio et encarts presse pour convaincre
les français que ce sont de nouvelles pièces à acquérir absolument.
Donc résumons :
notre conseil aux collectionneurs intéressés est d’acheter 1 pièce pour leur
collection si cela leur fait plaisir, mais en aucun cas plusieurs
exemplaires, vu la teneur réduite en métaux précieux et les difficultés pour
vendre ces pièces, qui ont tout de même un tirage très important. Si un jour
ils ont besoin de récupérer leur mise, inutile d’espérer pouvoir vendre ces
pièces, même à la faciale c’est très difficile pour la plupart : 2
solutions, la première les déposer sur votre compte en banque (avec risque de
discussion serrée avec votre banquier qui va tout faire pour ne pas vous
prendre les pièces, et surtout vous faire perdre temps et énergie), ou plus
simple, les échanger à valeur faciale à la Banque de France (annoncez que
vous venez échanger des euros en argent, car il n’y a pas d’échange de pièces
d’euro courant à la Banque de France).
En
conclusion
Pour conclure sur
les €uros précieux, une bonne idée de la Monnaie de Paris, qui pouvait (re)donner le goût de la collection aux jeunes (de même
que nous sommes venus à la collection grâce à l’imposante 50 F Hercule que
nous offraient nos grands-parents pour notre anniversaire), mais une bonne
idée et un succès public gâchés par une mise en oeuvre
complexe, voire erratique : la Monnaie de Paris doit rester proche des
collectionneurs, et ne pas céder à ses vieux démons, opportunisme, pilotage par le
marketing et… profit à court terme !
Amélioration, Rémission... attention aux
rechutes !
©
www.monnaies-rares.com juin 2011 mis à jour oct
2013
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